Un des quatre impératifs du plan stratégique triennal du CCC est de défendre les intérêts des chiens de race pure, du Club canin canadien et aussi de tous les autres chiens. Cela consiste à exercer des pressions à tous les échelons de gouvernement et auprès de tous les intervenants. Alors, par quoi doit-on commencer pour relever les défis auxquels le monde des chiens doit faire face ? Les restrictions à l'exportation des chiots vers les États-Unis, les risques sur la santé humaine et canine liés à l'importation au Canada de chiens de refuge, ou bien les horribles cérémonies culturelles impliquant des chiens dans les pays étrangers. De notre côté, nous continuons à débattre avec les législateurs et les autorités sur des questions telles que l'interdiction de la race, les pratiques d'élevage, les pratiques de vente et les normes de soins.
Tout dernièrement, un groupe de travail du CCC s’est réuni avec le personnel chargé de l’élaboration des politiques au ministère de l'Agriculture de la Colombie-Britannique. Lors de la réunion, ces personnes ont discuté des propositions en matière de normes de soins dans les élevages de chiens et de chats. Il semble que ce soit une étape intermédiaire de planification après l’enregistrement de l’éleveur ou l’octroi d’un permis dans la province et avant d'envisager des plans d’action pour imposer toute application. Par ailleurs, le CCC a présenté un mémoire qui souligne nos principaux points de vue. Le CCC a également exprimé que le projet est imparfait et qu’il n'a pas été approfondi.
Lors des consultations et audiences publiques de la Commission parlementaire du Québec sur le projet de loi 128, le Club Canin Canadien était représenté par les membres du CCC du Québec, M
me Lise Trottier et M. Serge Bilodeau. Le projet de loi déposé au début de l’année 2017 comporte des dispositions qui ciblent des races spécifiques à l’échelle de la province et qui pourraient bannir les chiens inscrits comme étant « potentiellement dangereux ». De plus, ces dispositions permettraient l'ajout d’autres races à cette liste, cela en tout temps, ce qui menacerait tous les chiens au Québec.
Il était important pour le CCC d’assister aux audiences publiques de Québec (aux côtés de nombreux autres organismes qui partagent les mêmes intérêts) et de clairement renforcer l'idée que l'éducation, l'application plus stricte des règlements existants ainsi que des sanctions plus sévères pour les propriétaires irresponsables sont de meilleures stratégies pour protéger le public. Nous continuons à nous opposer vivement à toute législation ciblant des races spécifiques et à défendre une loi conçue pour être raisonnable, exécutoire et non discriminatoire.
Ces questions partagent toutes un point commun, le fait que le CCC soutient les objectifs principaux qui ciblent les mauvaises pratiques de reproduction, visent à assurer le bien-être des animaux et encouragent la responsabilisation des propriétaires de chiens. Le CCC demeure coopératif à cet égard. Toutefois, les tentatives visant à définir des expressions comme « éleveur commercial » ou « pitbull » sont imparfaites et ne correspondent pas au bien-être des animaux et ne protègent pas la sécurité des consommateurs et du public. Les membres du CCC sont déjà liés rigoureusement par le Code de pratiques et le Code de déontologie du CCC ainsi que par les règlements administratifs, les politiques et les procédures. Les énoncés de politique du CCC sur les questions cruciales sont clairs. De plus, nos programmes, dont le « Bon voisin canin », offrent des solutions pour éduquer les propriétaires de chien et les sensibiliser aux pratiques d'élevage responsables.
Alors, vers où nous dirigeons-nous maintenant ? Les consultations et les audiences publiques se terminent généralement par une étape d’attente, si bien que nous attendons une autre ébauche du projet de loi provenant de ces deux provinces au cours des prochains mois. Dans l'intervalle, nos efforts pour améliorer notre inventaire de messages ont accru l'effectif des défenseurs parmi les membres, cela nous permet de jouer un rôle préventif. À cet égard, je demeure optimiste.