Être propriétaire d’un chien dans un appartement du centre-ville exige une dose importante de dévouement, une routine bien rodée et une bonne paire de chaussures.
Je vis au centre-ville de Toronto avec mon grand caniche et mon terrier Dandie Dinmont. Plusieurs années dans un condo avec mes chiens m’ont appris comment habiter dans un endroit restreint tout en veillant au bien-être de mes compagnons canins. Voici quelques conseils qui vous aideront à bien vivre dans un milieu urbain avec des chiens.
Consulter les règlements de la location ou du condominium
Je suggère toujours d’être honnête lorsque vous faites une demande pour louer un appartement. Les règlements touchant aux animaux domestiques dans les contrats de location varient de province en province, mais être ouvert et franc dès le départ vous évitera énormément de stress dans le futur. Parfois les documents appropriés plaident en la faveur du chien. J’avais loué un appartement à Toronto où le propriétaire posait plusieurs questions au sujet de mon caniche à mon agent. J’ai demandé à l’agent de faire parvenir au propriétaire une copie du certificat
Bon voisin canin* de mon chien et j’ai obtenu le logement.
Lorsque vous louez ou achetez un condo, assurez-vous de toujours consulter la déclaration de la société de condominiums pour connaître les règlements sur les animaux. Si une clause interdit la présence d’animaux dans un appartement, le règlement est exécutoire en vertu de la loi. Il est aussi possible qu’on stipule certaines conditions telles le nombre d’animaux permis, le type d’animal, sa taille ou son poids. Les résidents ont l’obligation de respecter les règlements administratifs quelle que soit l’attitude du propriétaire envers les animaux, et le manque de respect des règlements peut mener à l’expulsion. Faites les recherches nécessaires.
Choisir la race appropriée
Partir du bon pied vous évitera beaucoup de stress et de souffrance plus tard. Choisissez une race qui convient à la vie d’appartement. Quoique les petites races soient généralement privilégiées, certaines sont plutôt bruyantes ou énergiques, ce qui pourrait causer des conflits avec les voisins de palier. Il existe des races de plus grande taille qui ont un niveau d’énergie peu élevé et qui s’adaptent bien aux espaces restreints. Faites les recherches qui s’imposent sur les races qui vous intéressent, rencontrez leurs propriétaires lors des expositions canines, discutez avec des éleveurs, et soyez honnêtes en ce qui concerne votre hébergement.
Les promenades
Un chien qui vit en appartement signifie des promenades. Beaucoup de promenades et plusieurs fois par jour. Un chien qui bénéficie d’activités physiques est habituellement un chien calme et tranquille, en d’autres mots le colocataire idéal. Le niveau d’activité varie selon la race et l’âge du chien. Les miens sont promenés d’une heure et demi à deux heures par jour, dépendant de la température; trois promenades d’environ 30 minutes et quelques « pauses-toilettes » rapides près de la maison.
Un des avantages d’élever un chien dans une zone urbaine est le fait qu’il soit exposé à une grande variété de gens, à d’autres chiens, à des bruits et à des odeurs différentes, ce qui facilite en la socialisation car tous ces stimuli sont à portée de main. Le secret est de maintenir ce niveau de socialisation tout au long de la vie du chien en vivant de nouvelles expériences, en faisant des nouvelles rencontres, et en découvrant de nouveaux endroits à visiter. Une ville densément peuplée saura vous combler à cet égard.
Les principes de base en obéissance sont essentiels lorsqu’un chien réside dans un centre urbain. Les ascenseurs**, les couloirs, les rues étroites et les échafaudages exigent qu’un chien possède des bonnes manières, une nécessité si vous voulez attirer les bonnes grâces de vos voisins. Familiarisez-vous avec les règlements de votre municipalité sur le port des laisses et apprenez où se trouvent les zones où les chiens peuvent circuler librement sans laisse.
L’apprentissage à la propreté d’un chiot en milieu urbain est un défi, à moins d’habiter au rez-de-chaussée et à proximité d’un jardin (ce qui est rarement le cas). Lorsque le chiot est tout jeune et si vous êtes en mesure de le faire, je recommande de le porter dans vos bras dans l’ascenseur et l’entrée de l’immeuble jusqu’à l’endroit désigné pour les chiens. Transporter le chiot élimine le risque d’accidents et lui donne confiance lors de son apprentissage à la propreté. N’oubliez pas de le féliciter et de le récompenser!
La texture est un élément important de l’apprentissage à la propreté d’un chien urbain. Habituez-le à des surfaces variées telles les copeaux de bois, les cailloux, le gazon et le béton. Plusieurs chiens éprouvent de la difficulté à se soulager sur le béton qui leur rappelle les planchers intérieurs qu’ils savent interdits (ou ils préfèrent peut-être tout simplement le gazon). Le plus tôt qu’il s’habitue au béton, le mieux ce sera. Certains chiens le font facilement, d’autres avec réticence, mais il y en a qui ne s’y habitueront jamais.
Les personnes qui habitent les gratte-ciel utilisent parfois des litières ou des tapis de propreté. Certains propriétaires de chiens installent un genre de litière sur le balcon avec du faux gazon ou du paillis de cèdre. J’ai même entendu parler de gens qui entraînaient leurs chiens de grande taille à se soulager dans la baignoire ou la douche. Une litière, un tapis d’entraînement, ou une « toilette » sur le balcon n’est toutefois pas un substitut pour les promenades, mais plutôt un plan de sauvegarde pour les moments où vous ne pouvez sortir les chiens.
Soyez respectueux de vos voisins et ne permettez pas à votre chien de se soulager sur les propriétés privées ni de détruire les plates-bandes. Ramassez toujours les déjections du chien. La loi de Murphy s’applique toujours si vous n’avez qu’un seul sac – le chien se soulagera à deux reprises. Par conséquent, je ne pars jamais sans trois sacs pour chaque chien. Mes poches sont complètement bourrées, mais je suis préparé!
Les jouets
De nombreux jouets de qualité sont essentiels pour les chiens qui vivent en appartement. Les jouets interactifs serviront à distraire et divertir le chien en votre absence. Ceux en caoutchouc destinés à contenir des gourmandises sont un choix judicieux, tout comme certains jouets de type puzzle qui distribuent les gâteries.
Quelques conseils pratiques :
- Garder les griffes du chien courtes réduira le bruit sur les plancher et les voisins du palier sous le vôtre vous seront reconnaissants. Le chien beaucoup plus confortable le sera tout autant.
- Un tapis amortira le bruit lorsque vous jouez avec le chien.
- Se lier d’amitié avec un propriétaire de chien voisin est une bonne tactique. Vous pourrez sortir son chien lorsqu’il est en retard, et il fera de même pour vous. L’union fait la force!
- Le fait qu’un vétérinaire ou un toiletteur se trouve à proximité n’est pas un critère lorsque vous cherchez ces services pour votre chien. Une fois de plus, faites vos recherches et obtenez des références auprès de leurs clients.
- Si c’est permis dans votre ville, habituez le chien aux transports en commun lorsqu’il est jeune. Même si vous avez une voiture, il est possible qu’à un moment donné vous ayez à prendre l’autobus avec votre compagnon.
- Gardez un œil sur le sol lors des promenades. Dans les grands centres urbains, il n’est pas rare d’y trouver du verre cassé ou même des seringues.
Vivre dans une grande ville pose des défis pour nous et pour nos chiens, mais il y a un côté positif. Les chiens bénéficient de promenades fréquentes et s’ils sont bien entraînés et socialisés, ils seront accueillis favorablement dans la communauté. Le dévouement, les recherches, les jouets, et une bonne paire de chaussures assureront une existence urbaine harmonieuse pour vous et votre fidèle compagnon.
*Pour en savoir plus sur le programme Bon voisin canin du CCC, cliquez
ici.
**Apprenez tout sur l’étiquette dans les ascenseurs dans notre blogue
Les chiens et les ascenseurs